Ressources humaines : le défi des forêts malgaches

Madagascar ne recense actuellement qu’un peu moins de 400 agents forestiers, alors que la superficie forestière à couvrir est d’environ 9 millions d’hectares. Un agent se charge à lui seul d'environ 200 000 hectares de forêt.

Le renouvellement et l’accroissement de l’effectif de ces « soldats de l’environnement et de la biodiversité », comme les qualifie Max Fontaine Andonirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable, sont une vraie urgence pour le pays.

Cohorte

La première promotion qui bénéficiera de la formation continue à destination de futurs techniciens forestiers entre dans le cadre de ce renouvellement d’acteurs engagés dans la protection de l’environnement. La cohorte est composée de 30 femmes et hommes. Ces agents travaillent déjà au sein du MEDD. 

Cette formation continue s’étalera sur 18 mois, à l’issue de laquelle ces « protecteurs des forêts » iront accomplir leurs missions dans les quatre coins de l’île. Le projet est très prometteur, mais aussi très important, si l’on se réfère aux propos du ministre de l’Environnement et du Développement durable. « C’est un travail « sacré » puisque l’avenir de l’environnement dont bénéficieront les générations futures repose désormais sur vos épaules », a-t-il annoncé lors du lancement officiel de la formation, à Ambatobe, ce 13 mars 2024.

Rangs

A la fin de leur formation, ces techniciens iront enrichir les rangs des agents forestiers déjà opérationnels auprès des directions régionales à travers le pays. Le capital humain étant l’un des moteurs de développement d’un secteur, celui de l’environnement n’est pas en reste. « Ce programme rentre dans les trois piliers énoncés par le Président de la République », explique Max Fontaine Andonirina. La formation continue de technicien forestier se déroulera au Centre National de Formation des Techniciens Forestiers (CNFTF), à Angavokely. 

Même si le rang des agents en service dans les forêts sera étoffé grâce à cette promotion, la problématique demeure importante. L’effectif restera insuffisant eu égard des défis qui se posent dans les différentes aires protégées et dans les zones qui n’ont pas encore été sanctuarisées.

📸 © Ministère de l’Environnement et du Développement durable

Helitiana Ramambazafy

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