Le grand spécialiste des rapaces dont raffolent les super riches des pays du Golf arabo-musulman, le Pr Lily-Arison René de Roland a réalisé des travaux remarquables en matière de conservation de la nature dans son pays.
Conservation
« C’est une grande fierté pour nous les Malgaches et je crois que je ferai partie des six finalistes », s’était exprimé le Pr Lily-Arison René de Roland dont le nom figure sur la liste des 44 nominés pour le prestigieux Indianapolis Prize 2025 publiée à Washington le 10 septembre. Selon son promoteur, le prix, une initiative de conservation phare de l’Indianapolis Zoological Society, Inc, est reconnu comme le prix Nobel de la conservation animale.
Le site web qui lui est dédié mentionne que, depuis sa création en tant que plus grande récompense monétaire individuelle décernée pour la conservation animale, le prix a attribué plus de 6,2 millions de dollars et, en 2023, a touché plus de 2 milliards de personnes dans le monde. Selon la source, le prix Indianapolis décerne 250 000 dollars à un défenseur de la faune qui a remporté des victoires majeures dans la promotion de la durabilité d’une espèce animale ou d’un groupe d’espèces. Le prix récompense également cinq finalistes DeHaan et un défenseur de la nature émergent, avec 50 000 dollars chacun.
Oiseaux endémiques
« Décerné tous les deux ans, ce prix a été créé pour attirer l’attention du monde sur la cause de la conservation animale et sur les hommes et les femmes courageux, talentueux et dévoués qui consacrent leur vie à sauver les espèces animales menacées de la Terre », lit-on sur le portail d’informations du prix.
Depuis 2004, il est le directeur national de l’ONG Peregrine Fund à Madagascar qu’il a rejoint en 1992. Son habilitation à diriger des recherches (HDR), intitulée Les oiseaux endémiques, outils de la conservation, présentée en 2010, en dit long sur ses compétences dans son domaine d’expertise. Le Pr Lily-Arison René de Roland est à l’origine de la découverte et de la redécouverte d’un certain nombre d’espèces d’oiseaux endémiques de l’île et aussi de deux lémuriens, l’animal emblématique de la Grande île. Le chercheur a révolutionné la conservation au pays, des observateurs avertis se mettent d’accord à le dire. Les interventions sur le terrain du Pr Lily-Arison René de Roland connaissent sans conteste un succès complet.
En effet, il a contribué à la création de cinq aires protégées d’une surface totale de 430 000 ha. Leur préservation profite de façon significative à la conservation des espèces rares et aux populations riveraines par la mise en œuvre des projets de développement local. Le chercheur est parmi les douze personnes exceptionnelles, natifs et étrangers confondus, dont les apports à la connaissance et à la sauvegarde de la faune et flore malagasy sont reconnus non seulement au pays mais aussi dans le monde entier.
Finalistes
Le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) a témoigné de sa reconnaissance envers lui et ses pairs en décernant à chacun d’eux un trophée à l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, en mai dernier. En 2023, le Pr Lily-Arison René de Roland a remporté les prix National Geographic Society/Buffett Awards établis en partenariat avec la Howard G. Buffett Foundation.
Aucun chercheur de nationalité africaine n’a encore gagné le Prix Indianapolis jusqu’ici. Mais la probabilité est élevée pour ce chercheur. Les travaux du lauréat en titre portent sur une seule espèce animale alors que l’entreprise scientifique du nominé de Madagascar a profité à plusieurs espèces animales déjà considérées comme disparues… La liste des six finalistes sortira fin mars et la cérémonie d’attribution du prix à Washington aura lieu le 27 septembre 2025.
Une réponse
Félicitations Professeur