Le navire PC MALAKY de la Marine Nationale Malgache lors d’une patrouille au large (©CFIM)
La lutte contre la pêche Illégale, Non déclarée et Non réglementée (INN) représente des enjeux cruciaux pour l’État insulaire qu’est Madagascar. Face à la situation, le pays a adopté divers dispositifs devant permettre la transparence des activités de pêche afin d’assainir autant que possible le secteur. À cela s’ajoute l’adhésion de Madagascar à l’Initiative pour la transparence des pêches ou FiTI (Fisheries Transparency Initiative). Qui, selon le Dr Mahatante Tsimanaoraty Paubert, ministre de la Pêche et de l’Economie Bleue a impacté de façon positive sur les efforts de lutte contre la pêche INN d’origine industrielle. « Aucune activité n’a été rapportée dernièrement dans les eaux malgaches », témoigne avec fierté le Dr Mahatante Tsimanaoraty Paubert. Les efforts menés permettent d’épargner le pays des
Témoins
L’entretien avec le ministre de la Pêche et de l’Economie Bleue a permis de savoir que la production halieutique mondiale annuelle tourne autour de 212 à 217 millions de tonnes. Les rapports de la FAO, l’organisme onusien pour l’agriculture et l’alimentation, font savoir qu’au rythme actuel des choses, le monde fera face à un gap d’environ 65 millions de tonnes de production à l’horizon 2030. Avec une population qui croît à une certaine vitesse, ce gap pourrait lourdement impacter la survie de milliers, voire des millions de Malgaches si des stratégies de gestion durable des ressources ne sont pas mises en œuvre. Lesdites stratégies devraient être suffisamment concrètes, réalistes, concertées. Elles devraient également répondre aux besoins de la population en générale.
Colossales
Même si les efforts initiés par le gouvernement portent leur fruit, les enjeux sont encore de taille pour la Grande île. Selon le Dr Mahatante Tsimanaorate Paubert, ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, les pertes engendrées par la pêche INN s’élèvent à environ « 14 à 16 millions de dollars ». D’autres sources d’informations vont même jusqu’à avancer des pertes allant à 500-800 millions de dollars rien que pour la Grande Île. Pour ce membre du gouvernement, la réglementation de la pêche industrielle fait que tout est plus ou moins transparent dans les activités des navires qui sillonnent les eaux malgaches. La problématique résiderait au niveau de la pêche traditionnelle et artisanale. La raréfaction des ressources constitue l’un des dangers qui se présentent pour Madagascar. Des efforts conjoints devraient être initiés dans ce domaine afin d’éradiquer le fléau de la pêche INN si l’on s’en tient toujours aux explications du Dr Mahatante Tsimanaorate Paubert.