La ville pittoresque de Bakou (ah Bakou, ses monuments…et son Grand prix en F1) accueille la 29ème conférence annuelle de l’ONU sur le climat, du 11 au 22 novembre.
Nous nous sommes fait une idée, l’accueille des COP est devenu une « nation brand » et un positionnement géostratégique plus qu’autre chose. Comment alors expliquer alors que des pays qui sont des hubspot des énergies fossiles puissent avoir les faveurs de la « planète »? Même si je me fais à l’idée que la réflexion sur la transition énergétique est essentielle. L’Azerbaïdjan veut redorer son image sans renoncer au pétrole.
Les chiffres donnent le tournis : l’Azerbaïdjan est un producteur et exportateur « majeur » de gaz et pétrole, avec 32,7 millions de tonnes de brut et 35 milliards de mètres cubes de gaz produits en 2022, dont plus des deux tiers sont exportés. Le secteur pétrolier est un des « sponsors » de cette COP azerbaïdjanaise.
Prenons avec philosophie ce choix malgré la légitimité que l’on pourrait donner aux derniers sommets sur le climat, du fait des pays hôtes. Pour un pays comme Madagascar, les questions de l’établissement d’un nouvel objectif de financement pour l’action climatique et le soutien pour renforcer leurs efforts climatiques sont centrales. Une fois de plus, la délégation de la Grande île doit jouer des coudes pour « arracher » des financements justes, pérennes et à la hauteur des défis de la conservation. Depuis quelques années, la Grande île envoie régulièrement une délégation cohérente, compétente (espérons-le) et ambitieuse à la hauteur des problématiques qu’engendre le changement climatique.
Ainsi, que Charm-El-Cheikh, Dubaï ou Bakou reçoivent les COP, à la limite nous pouvons faire fi de ces considérations si nos voix sont entendues et si des consensus globaux émergent. L’accord de Paris vaut bien une mesquinerie. Nous ne sommes plus à une contradiction près.