Lutte contre la pêche illicite : 23 bateaux pour surveiller les côtes malgaches

Madagascar dispose de près de 5 000 km de côtes. Leur protection est particulièrement difficile. Ce sont des tonnes de ressources halieutiques qui s'évaporent chaque année à cause de la pêche illicite. La Grande île veut s'armer pour réduire les trafics.

La pêche illégale, non déclarée et non réglementée, continue à constituer une menace pour beaucoup de populations des littoraux malgaches vivant de cette activité. Elle entraîne un effondrement de la pêche durable et de la pêche artisanale et porte atteinte à la biodiversité marine. La Grande île a toujours péché dans le déploiement de dispositifs pour protéger ses côtes.

Accord

Or, Madagascar a été l’un des pays signataires de l’Accord sur les mesures du ressort de l’Etat du Port (AMEP). Il s’agit du premier traité international juridiquement contraignant destiné à lutter contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN). L’accord relatif aux MREP impose aux pays d’exercer des contrôles plus stricts sur les navires battant pavillon étranger qui cherchent à entrer dans leurs ports et à utiliser leurs services. Ce dernier permettra à la Grande Île de contrôler tous les navires étrangers désirant entrer dans les ports du pays.

Surveillance

Afin de protéger ses côtes, Madagascar dispose aujourd’hui de 23 bateaux qui ont pour mission de « surveiller les zones de pêche et côtière », explique le ministère de la Pêche et de l’Economie Bleue. Les 23 bateaux postés dans les quatre coins de l’île sont gérés par le Centre de surveillance des pêches (CSP). L’institution s’est également vue doter d’un budget carburant d’un milliard d’ariary. Les bâtiments comme Antsantsa, Telonify, Antendromaso… sont déployés dans les quatres coins de l’île. 

La pêche illicite, non déclarée et non réglementée désigne entre autres la pêche et les activités connexes contrevenant aux lois nationales, régionales et internationales ; la non-déclaration, déclaration erronée ou sous-déclaration des informations relatives aux activités de pêche et aux prises; les activités de pêches menées par des navires apatrides ; les activités de pêche menées dans la zone de compétence d’une organisation régionale de gestion des pêches par des navires battant pavillon d’un État non partie à l’OMC; et les activités de pêche non réglementées par des États qui, de ce fait, ne peuvent pas être surveillées et contrôlées facilement.

📸 © Ministère de la Pêche et de l’Economie bleue Madagascar

Raoto Andriamanambe

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