Carlos Manuel Rodríguez : « Cela nous tient à cœur que les financements du GEF soient utilisés à bon escient »

Carlos Manuel Rodríguez, le Président Directeur Général du Fonds pour l'Environnement Mondial (GEF), est actuellement à Madagascar. Une visite qui cadre avec la tenue du dialogue national pour le 8ème cycle de programmation du GEF. Elle coïncide également avec les trente années de collaboration entre la Grande île et cette institution.

Madagascar fait partie des dix pays qui reçoivent le plus de financement du Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF). L’existence de politiques soucieuses de la durabilité et la grande richesse en biodiversité seraient à l’origine de ce privilège attribué à la Grande île.

Cycle

«En termes de financement climatique, Madagascar reçoit du GEF ou (Fonds pour l’Environnement Mondial) autant d’argent que les pays comme le Brésil.
» Ces propos de Carlos Manuel Rodríguez, Président Directeur Général du GEF souligne la place clé qu’occupe le pays en tant que bénéficiaire du financement de ce fonds mondial.

La Grande île se voit, en effet, octroyer environ 60 millions de dollars par cycle de quatre ans. Un fonds utilisé dans plusieurs domaines tels que la gestion durable des ressources naturelles renouvelables, la protection des espèces et écosystèmes, les appuis pour les communautés locales, etc.

Réformes

Actuellement à Madagascar, dans le cadre du dialogue national pour le huitième cycle de programmation du Fonds pour l’Environnement Mondial, Carlos Manuel Rodríguez met l’accent sur l’importance de « baser l’utilisation des fonds sur les lois nationales. » Une interpellation sur la problématique d’optimisation de l’utilisation des ressources qui reposerait, selon lui, sur le ministère des Finances. Ce département devrait  « avoir une bonne gestion des ressources octroyées » a-t-il précisé.

Dans ses actions, le Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF) intervient dans les pays en octroyant des financements. Le fonds alloue des ressources permettant de mettre en place des plateformes pouvant générer des débats et discussions politiques sur la nécessité « d’aligner l’utilisation des fonds aux politiques nationales. » « Ce sera injuste que les pays moins développés qui ne sont pas responsables des changements climatiques soient lésés à cause de leurs lois » rajoute le numéro un du GEF.

De l’argent à dépenser

Ces interpellations sur l’importance de la bonne gouvernance sont d’autant plus pertinentes lorsque l’on sait que Madagascar dispose encore de ressources à programmer. D’après les explications d’Ibrahima Sow,  Coordonnateur régional pour l’Afrique au sein du GEF : « le pays a absorbé 48% des ressources qui lui ont été octroyées dans le cadre du GEF-8 « .

La deuxième journée du dialogue national consiste ainsi à « programmer ces ressources » restantes en plus des autres financements tels que ceux du fonds PMA (Pays les Moins Avancés) ou encore les comptes GBFF (Conseil du Fonds Cadre Mondial pour la Biodiversité).  L’absorption devrait facilement se faire si l’on s’en tient aux explications d’Ibrahima Sow. Ce, dans la mesure où Madagascar a pu absorber la totalité de ses financements au cours des deux précédents cycles. Quoi qu’il en soit, les recommandations prodiguées par Carlos Manuel Rodríguez devraient aider le pays qui ambitionne de lever plus de financements et engager plus d’acteurs durant le GEF-9.

José Belalahy

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