Selon le rapport de l’UNESCO sur l’état des océans 2024, « le réchauffement des océans et l’élévation du niveau de la mer doublent à un rythme alarmant ». Une situation qui explique le choix du thème de la Journée mondiale des océans de cette année. « Eveiller de nouvelles profondeurs » de compréhension, de compassion, de collaboration et d’engagement en faveur de l’océan et de tout ce qu’il entretient.
Alarmants
Le 8 Juin marque la célébration de la Journée mondiale des océans. Cette année, l’événement sera célébré le vendredi 7 juin sous le thème « Eveiller de nouvelles profondeurs ». Il s’agit d’une interpellation des Nations unies quant à la situation préoccupante de nos océans qui, pourtant, constituent « le cœur battant de notre planète bleue ». D’après ce rapport 2024 de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), « le réchauffement des océans a doublé en 20 ans » et « les espèces côtières suffoquent à cause de la baisse des niveaux d’oxygène ». Comme le souligne Audrey Azoulay, Directrice générale de cette organisation onusienne : « Ce rapport de l’UNESCO montre que le dérèglement climatique a un impact de plus en plus important sur l’état des océans. Température, acidification, niveau de la mer : toutes les sonnettes d’alarme sont tirées ».
Zones mortes
En effet, ce rapport qui a vu la contribution de plus de 100 scientifiques de près de 30 pays, a démontré que « le réchauffement des températures océaniques est aujourd’hui responsable de 40 % de l’élévation mondiale du niveau des mers, et le taux d’élévation a doublé au cours des 30 dernières années, pour atteindre 9 cm au total ». Ces températures des océans auraient déjà augmenté en moyenne de 1,45°C, avec des points chauds clairement supérieurs à 2°C en Méditerranée, dans l’océan Atlantique tropical et dans les océans du Sud. Sans oublier le fait que « depuis les années 1960, l’océan a perdu 2 % de son oxygène ». Notamment,en raison de ce « réchauffement des températures » mais également à cause « des polluants ». D’après l’UNESCO, « environ 500 « zones mortes » ont été identifiées, où il ne reste pratiquement plus de vie marine en raison de la diminution de la teneur en oxygène ».
Changer de perspective
La célébration de la Journée mondiale des océans 2024 entend donc permettre au monde d’élargir ses perspectives et son appréciation de cette planète bleue. Ce, afin de pouvoir jeter de nouvelles bases pour notre relation avec l’océan et ainsi déclencher une vague d’action en faveur des changements nécessaires. « Notre relation à l’océan doit changer de toute urgence, et nos efforts n’ont fait qu’effleurer la surface jusqu’à présent. Pour susciter un élan général en faveur des océans, nous devons réveiller de nouvelles profondeurs. » Tel est le message lancé par les Nations unies en cette occasion. Audrey Azoulay quant à elle appelle les Etats membres de l’UNESCO à « investir dans la restauration des forêts marines et à mieux réguler les aires marines protégées qui sont d’importants réservoirs de biodiversité ». Ce, « en plus de la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat ».