Gouvernance forestière et lutte contre les trafics des espèces sauvages : un séminaire avec Interpol 

Madagascar fait face à des criminalités environnementales de grandes envergures. La Grande île mise sur la coopération internationale pour les juguler.

Réunir les décideurs nationaux issus des différentes entités nationales chargées de l’application de la loi, discuter de la gouvernance forestière en vigueur à Madagascar et partager des expériences et renseignements dans un cadre de plate-forme de coopération inter-agences. Ce sont, entre autres, les grandes lignes de deux évènements importants pour la gouvernance forestière et la lutte contre les trafics d’espèces sauvages qui se sont tenus dans la capitale malgache. 

Cas de trafics 

« L’objectif était de mettre en œuvre une politique efficace pour mettre fin aux trafics. Nous collaborons à l’international à travers une coopération avec des pays par lesquels transitent les trafics, comme la Tanzanie, la Thaïlande ou l’Indonésie », note Moise Rasamoelina, secrétaire général du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD).

La Grande île a accueilli successivement un séminaire sur la criminalité forestière et la réunion de coordination des cas de trafics d’espèces sauvages, organisés par l’Interpol dans le cadre du programme de sécurité environnementale, en collaboration avec le Ministère de la Sécurité Publique et le MEDD. Interpol est l’organisation internationale de police criminelle. C’est un réseau qui s’étend dans le monde entier.

Spécimens

Les deux institutions expliquent que ces évènements « (permettent de) réunir les décideurs nationaux issus des différentes entités nationales chargées de l’application de la loi, afin de discuter de la gouvernance forestière en vigueur à Madagascar et de partager des expériences et renseignements dans un cadre de plate-forme de coopération inter-agences »

« Nous avons besoin de savoirs et de connaissances pour lutter efficacement contre la criminalité forestière et les trafics. L’engagement des différents acteurs est essentiel », continue notre interlocuteur. La lutte contre la criminalité forestière et le commerce illicite d’espèces sauvages nécessite une approche collective et multisectorielle qui implique une coopération étroite entre toutes les entités étatiques et non-étatiques concernées, notamment la justice, les agences d’application de la loi, les forces de défense et de sécurité, les organismes internationaux et nationaux, ainsi que les sociétés civiles œuvrant dans le domaine de l’environnement.

Le secrétaire général du MEDD a révélé en marge de ce séminaire que les trafiquants investissent également les réseaux sociaux. « Ils deviennent en quelque sorte des collecteurs. Ils achètent cinq ou six spécimens à gauche et à droite sur les réseaux sociaux. Finalement, ils arrivent à rassembler un grand nombre d’espèces. C’est une nouvelle forme de trafic », soutient-il. De manière générale, le MEDD note une légère baisse du trafic cette année par rapport à la même période de l’année dernière.

📸 © Ministère de l’Environnement et du Développement Durable

Raoto Andriamanambe

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