Alarmant.
« Si rien n’est fait, Madagascar passera du statut de puits à émetteur d’ici 2030« . D’autant plus qu’actuellement, près de 15,36% de la superficie de Madagascar, soit 9 015 846,173 ha, est sujette à la dégradation des terres. Le ministère de l’environnement et du développement durable (MEDD), a tiré la sonnette d’alarme quant à cette situation de la Grande île. En effet, d’après ce département ministériel, malgré toutes les actions entreprises dans le cadre des engagements de l’État suivant les diverses conventions auxquelles il a adhéré, les risques sont encore élevés et la situation inquiétante. Conformément aux exigences de l’adhésion à l’Accord de Paris sur le climat, Madagascar s’est engagé à réduire de 28% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2030. En parallèle, il s’est également fixé comme objectif d’augmenter de 20% sa capacité d’absorption de ces GES. De même, en ce qui concerne la lutte contre la désertification, le pays s’est fixé comme objectif de restaurer 400 000 ha de paysages par an ainsi que de mettre en place 200 000 ha de parcelles d’agriculture durable d’ici 2025.
Évaluation en cours.
Plusieurs actions, aussi bien en termes d’atténuation des effets du changement climatique que d’adaptation, ont été mises en œuvre depuis. Néanmoins, l’évaluation des impacts de ces derniers serait encore en cours.
Madagascar a en effet soumis, pour la première fois, sa Contribution déterminée au niveau national (CDN), le 21 septembre 2016. Soit, une année après l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat. Cette CDN présente ses engagements en matière de réduction des émissions de GES et d’adaptation aux impacts du changement climatique. « Depuis, après chaque Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (COP), cette CDN est régulièrement mise à jour » nous explique un responsable au sein du ministère de l’environnement et du développement durable (MEDD).
Ces problématiques sont intersectorielles. Y faire face exige « une réelle coordination des actions et un engagement de toutes les parties prenantes » ont estimé tous les intervenants lors d’une session de renforcement de capacités des médias, organisée par le ministère et ses partenaires, le 07 août dernier.