COP 28 : « Madagascar doit-être parmi les premiers pays bénéficiaires du fonds “loss and damage” »

En quoi la participation de Madagascar à la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques impactera-t-elle sur le pays et la population ? Des réponses ont été apportées le 1er février au Carlton Anosy, lors d’un atelier de restitution organisé par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD), en collaboration avec Friedrich-Ebert-Stiftung (FES).

Adoption à l’unanimité des mesures visant à opérationnaliser le fonds sur les pertes et dommages. C’est l’une des résolutions majeures de la COP28 qui s’est déroulée à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, du 30 novembre au 12 décembre 2023. Cet engouement a entraîné un afflux d’engagement des pays en faveur de ce fonds. 

Engagement

« Aujourd’hui, 700 millions de dollars (sont disponibles) pour aider les communautés à renforcer leur capacité de résilience face aux effets du changement climatique », a avancé le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Max Fontaine Andonirina.

Pour pouvoir bénéficier de ce fonds le gouvernement malgache doit faire preuve de détermination à s’engager dans la lutte contre la déforestation, le changement climatique…. La participation de Madagascar à la COP28, a d’ores et déjà démontré l’engagement du pays en faveur de l’action climatique et de la coopération internationale. « Madagascar, de par son insularité, sa biodiversité et sa vulnérabilité doit être parmi les premiers pays à bénéficier de ce fonds pour renforcer sa capacité de résilience », a soutenu le ministre de l’Environnement et du Développement Durable

La décision sur le premier bilan mondial, plus connu sous l’appellation ou « global stocktake » a été adoptée par la même occasion. Un accord sur l’élimination progressive des combustibles fossiles d’ici 2050 a aussi été conclu. Les négociations ont permis d’aboutir à un accord historique pour accélérer l’action climatique. L’objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à la période préindustrielle a été décuplé.

Des mesures concrètes à implanter

Les diverses résolutions doivent être suivies d’actions. Pour la FES Madagascar qui a été représentée par son coordonnateur de programme, John Miandrarivo, l’atelier de restitution témoigne de l’ouverture de chacun à engager une réelle réflexion pour des actions immédiates. « Rendre compte, ce n’est pas uniquement parler des discussions prises et des engagements pris, mais c’est surtout de matérialiser cela afin d’impacter la vie quotidienne de la population », a-t-il souligné. La société civile joue un rôle important car elle traduit les accords de la COP en langage clair et accessible pour que chaque communauté concernée comprenne les enjeux climatiques et participe à la mise en œuvre des solutions.

Natasha van Rijn , représentante résidente PNUD , qui s’est exprimée au nom du Système des Nations-Unies, estime que cette séance de restitution  a  été une occasion de partager les expériences. « (Elle) permettra d’établir une feuille de route sur les mesures concrètes à prendre jusqu’à la prochaine COP en valorisant l’expertise malgache », note-t-elle.

Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable et les différents partenaires vont se préparer dès le premier trimestre de cette année à la COP29 et se réunir régulièrement pour être prêts au mois de novembre avec des dossiers, des stratégies, des projets ainsi que des objectifs concrets et résultats attendus. Pour le ministre Max Fontaine Andonirina, «la COP est notre seul outil pour réunir tous les décideurs et les acteurs sur une même table, autour du sujet du changement climatique. Il ne faut pas attendre de la COP qu’elle règle tous les problèmes à Madagascar.  C’est un outil dont on doit se servir pour ensuite implanter des choses concrètes dans notre pays ».

Claudia Rasoloson

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