Rêves d’enfants

Dessine-moi la nature. A cette injonction simple, un enfant développera une réponse simple : des arbres, un cours d'eau, un homme et une femme, un ciel bleu, des animaux... La candeur des enfants ou leur naïveté est une vertu.

Pour eux, la nature est un ensemble. Mais les enfants sont devenus des adolescents et des adultes. Pour survivre, pour des questions futiles, par cupidité ou par tradition, ils ont brisé cette harmonie : « tavy », déboisement, défrichement, pollution, braconnage, destruction à outrance…

Madagascar se retrouve aujourd’hui à la croisée des chemins. La Grande île est confrontée à des problèmes inquiétants de dégradation de l’environnement. Ces dégradations sont causées par la surexploitation des ressources naturelles. 25% du territoire malgache étaient occupé par des forêts vierges, en 1950. Cette proportion a été réduite à 16% en 2019. Ces forêts, ces mangroves, ces aires marines perdues sont autant de trésors qui partent en fumée à tout jamais. Combien d’espèces ont-elles disparu sans avoir été identifiées ? A ce rythme-là, nos arrières petits-enfants ne verront que désert et steppe à perte de vue à Madagascar.

Il faut agir. Oui, ce mot revient sans cesse. Mais comment ? Peut-on agir sur la génération de nos grands-parents, c’est-à-dire celle qui est sortie de la colonisation et qui qui s’est battue pour notre indépendance ? Mission difficile. Cette génération doit être le phare pour guider nos actions. Peut-on le faire sur nos parents ? Ce sont eux et notre génération qui sont au pouvoir. Nous n’avons pas su arrêter cette destruction rapide et dramatique de notre écosystème. Donc la mission est quasiment impossible, même si rien n’est perdu.

Il est donc essentiel d’agir sur nos petits frères, nos enfants. Ils seront à la fois les guerriers, les soldats, les gardiens de nos richesses aujourd’hui et demain. Ils nous tireront nos oreilles. D’où notre conviction au sein de Bleen qui n’est pas qu’un média mais qui est également une ONG qui veut agir concrètement.

L’information est importante, tout comme la sensibilisation, mais l’action est essentielle. Le programme YUMI que nous lançons est notre pierre à l’édifice. Nous n’allons plus rester en tant qu’observateurs ou critique, mais nous allons agir. Les enfants sont les locomotives qui sauront sauver cette biodiversité. Alors, soyez des nôtres, soutenez-nous pour faire de ces rêves d’enfants une réalité.

Raoto Andriamanambe

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