L’approche paysage est incontournable pour tout projet touchant les bassins versants à Madagascar. « Cet aspect est impératif avec les bailleurs », précise un fonctionnaire du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). Les départements chargés de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche aussi sont concernés vu l’état avancé de dégradation des paysages et des forêts sur l’île.
Visée
Pour relever le défi, Madagascar s’engage à restaurer environ quatre millions d’hectares des terres dégradées et des forêts d’ici 2030. Il s’agit d’une visée inscrite à l’Initiative de restauration des paysages et des forêts en Afrique (AFR100) dont le but est de restaurer sur le continent 130 millions d’hectares de terres dégradées et déboisées d’ici 2030.
Le pays et ses partenaires procèdent maintenant à la remise en marche du comité national de restauration des paysages et des forêts (CNRPF), mise en veilleuse durant un certain temps. L’atelier de redynamisation, de formalisation et de renforcement des capacités de cette structure s’est déroulé à Moramanga du 1er au 4 octobre dernier. Le directeur général de la gouvernance environnementale Rinah Razafindrabe en a donné le coup d’envoi le mardi 2 octobre.
Coordination intersectorielle
Mis en place par le MEDD avec d’autres secteurs, le comité se charge de la stratégie nationale de la restauration des paysages et des forêts (RPF) en vue de l’atteinte de l’engagement de Madagascar par rapport à l’initiative AFR100. Le défi pour le pays est d’assurer la pleine coordination intersectorielle des orientations et des décisions sur la mise en œuvre des actions se rapportant à la RPF au regard de son engagement.
L’atelier de Moramanga a été aussi un moment de faire le point sur la préparation de la neuvième réunion de l’AFR100 prévue à Madagascar l’année prochaine. La veille du jour de clôture du séminaire, les participants ont effectué des visites de terrain à Andasibe et à Beforona où des activités de restauration ont été menées.