Les pertes et dommages liés au changement climatique pourraient s’élever entre 290 et 440 milliards de dollars entre 2020 et 2030 si l’on se fie aux données de la commission économique pour l’Afrique.
Mesures proactives
Cruciale. Le mot utilisé pour définir l’étape entreprise actuellement dans l’océan indien. L’étape en question correspond à la mise en place d’un observatoire régional dédié à l’impact du changement climatique sur le secteur de la pêche dans le bassin Sud-Ouest de l’océan indien. Ce, dans le but de « comprendre et d’atténuer les répercussions néfastes du changement climatique sur la pêche et les communautés côtières de la région ».
L’observatoire est initié par la Commission de l’Océan Indien en partenariat avec avec l’Institut océanographique de Maurice (MOI). La Plateforme réunit sept pays de la région dont les Comores, la France/Réunion, le Kenya, Madagascar, Maurice, les Seychelles et la Tanzanie. En ce sens, cette structure devrait permettre l’observation, la collecte, l’analyse et la diffusion des données relatives à l’impact du changement climatique sur le secteur de la pêche dans cette partie du globe.
L’idée étant d’identifier et d’adopter la meilleure démarche à suivre. « En fournissant des données scientifiques fiables et des informations précises sur les tendances et les impacts du changement climatique sur nos ressources marines, cet observatoire nous permettra de prendre des décisions éclairées et des mesures proactives en matière de pêche », explique Vêlayoudom Marimoutou, Secrétaire général de la COI.
Pertes et dommages
Les faits relatifs aux impacts du changement climatique dans le continent africain, et particulièrement l’océan indien ne sont plus à démontrer. « Le bassin occidental de l’océan Indien se réchauffe plus rapidement que les autres océans, ce qui aura des incidences sur sa productivité future et donc sur les moyens de subsistance et la sécurité économique de ceux qui dépendent de la mer pour vivre ».
Les données de la commission économique pour l’Afrique avancent des pertes et dommages s’élevant entre 290 et 440 milliards de dollars entre 2020 et 2030. Ce, malgré les efforts accomplis pour se préserver des effets du changement climatique, mais surtout pour s’en adapter. Pour un pays comme Madagascar où le secteur de pêche représente 7% du PIB national, plus de 10% des exportations et employant 1,5 million de Malgaches, la mise en place de cet observatoire revêt une importance majeure.