Environnement: les grandes lignes de la vision du MEDD

L’atelier de restitution des résultats de la participation de Madagascar à la 28ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 28), le 1er février 2024, et la présentation de la Politique Générale de l’Etat (PGE), par le Premier ministre, ont permis de mieux comprendre les contours et les pourtours de la vision du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD).

Malgré une stratégie, sans nul doute classique, les défis sont de taille pour le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Max Fontaine Andonirina. Elle s’oriente essentiellement autour de 7 axes. 

L’économie durable et solidaire : les activités à impact devraient pouvoir bénéficier d’incitatifs économiques. Selon le ministre Max Fontaine Andonirina, il importe de voir comment promouvoir l’économie verte, l’économie bleue et comment évaluer les impacts des investissements sur le changement climatique.

Le financement durable : l’accent est mis sur la nécessité de mettre en place des mécanismes de financement qui compléteront les mécanismes existants.

La lutte contre la pollution et le changement climatique : « Ce premier trimestre, le MEDD va opérationnaliser un centre de tri de déchets et on compte en ouvrir plus cette année », a annoncé le ministre. Les initiatives entrant dans le cadre de la Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement (REDD+) seront renforcées avec la Banque Mondiale.

La reforestation et la conservation des paysages forestiers : cette stratégie demeure incontournable pour protéger la biodiversité et l’environnement à Madagascar. Elle comprend également l’extension des aires marines protégées, la régularisation de la situation actuelle sur les aires protégées, la création de nouvelles aires protégées ainsi que la promotion des cultures de résultat dans les projets environnementaux.

La diplomatie verte et les partenariats : l’objectif est demettre Madagascar au premier plan sur la scène internationale au niveau de la lutte contre le changement climatique. « Nous sommes un pays solution », a indiqué le ministre qui a eu l’occasion de participer personnellement à trois COP. « On ne vient pas plus en victime, en demandeur mais plutôt en acteur indispensable dans la solution. La solution de la lutte contre le changement climatique se fera avec Madagascar ou elle ne se fera pas, vu l’importance que l’on a au niveau du système mondial et de la biodiversité ». La Grande île est aussi ouverte aux solutions qui ont un impact concret sur la vie quotidienne des populations surtout des populations rurales

La gouvernance améliorée et la lutte contre la corruption : le ministre de l’Environnement et du Développement Durable entend renforcer les moyens de lutte contre les trafics illicites durant les 100 premiers jours de son mandat. A long terme, des systèmes d’information efficaces seront conçus pour augmenter la transparence sur les activités, tout en augmentant les échanges et les partages d’information

La formation, l’éducation et la recherche : il importe de non seulement de valoriser le capital humain et de renforcer ses capacités, mais aussi de valoriser la recherche et intensifier la communication sur les actions entreprises par le ministère. Cela permettra de   sensibiliser et créer des vocations, pour que les jeunes et futures générations s’impliquent dans la lutte contre le changement climatique.

📸 © FES Madagascar

Claudia Rasoloson

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