5 questions autour de la COP16 dédiée à la biodiversité à Cali, en Colombie 

La 16ème Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (COP16) va marquer une étape cruciale dans la lutte pour préserver la biodiversité mondiale. Elle est présidée par Susana Muhammad, ministre colombienne de l'Environnement, et se tient à Cali, en Colombie du 21 octobre au 1er novembre 2024.

La COP16 devrait marquer une étape importante dans la lutte pour la préservation de la biodiversité.

C’est quoi la COP dédiée à la biodiversité?

Les COP sur la biodiversité sont moins médiatisées que leurs homologues sur le climat. Pourtant, elles ne datent pas d’hier. La CBD est l’une des 3 conventions des Nations Unies signées lors du Sommet de la Terre de Rio de 1992. Les deux autres traités portent sur le climat et la désertification.

Qui sont les participants à cette COP 16 ?

La COP 16 regroupe des représentants de près de 200 pays. Cet événement permet de faire le point sur les progrès accomplis depuis l’adoption du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal et de fixer de nouveaux objectifs ambitieux.

Ce cadre ambitieux fixe quatre objectifs globaux à atteindre d’ici 2050 : vivre en harmonie avec la nature, mettre fin à l’extinction des espèces, réduire de moitié l’empreinte de la consommation et augmenter les flux financiers pour la biodiversité.

Quels sont les enjeux et les objectifs ?

Trois enjeux cruciaux sont traités durant la COP16 : le changement climatique, la perte d’habitat et l’exploitation non durable des ressources naturelles. L’objectif de cette COP est de prendre en compte la préservation et la protection de la biodiversité au niveau international. Les États devront déterminer les objectifs, comme la création d’aires protégées.

Cette conférence aura pour finalité d’influencer les politiques environnementales mondiales et aidera à orienter les actions nécessaires pour inverser la dégradation de la biodiversité d’ici 2030. Il ne reste que cinq ans pour atteindre les objectifs convenus lors de l’accord historique de Montréal : à la COP15 il y a deux ans, 196 pays (sans les États-Unis) ont adopté cette feuille de route destinée à « stopper et inverser » la destruction des terres, des océans et des espèces vivantes, indispensables à l’humanité.

Qu’en est-il des questions liées au financement ?

Alors que les subventions et incitations économiques néfastes à la biodiversité sont évaluées à 2600 milliards de dollars, les besoins de financement en faveur de la biodiversité sont colossaux. Le sujet des financements reste un point central des discussions à venir. La mobilisation des financements est un élément clé pour la réussite de la conservation de la biodiversité. La COP16 est l’occasion de faire le point sur les progrès réalisés en matière de mobilisation de fonds et de définir de nouvelles pistes pour accroître les investissements dans la nature.

Les discussions sont notamment portées sur le fonds pour la biodiversité. Les États vont discuter des modalités de fonctionnement de ce nouveau fonds, qui vont permettre de mobiliser des milliards de dollars pour la conservation de la nature. Ensuite, les mécanismes de financement innovants comme de nouvelles approches de financement, telles que les paiements pour services écosystémiques ou les obligations vertes, devront être explorés.

Quelle est la place de Madagascar?

Aux côtés de 17 autres Etats, Madagascar a un statut de « mégadivers », terme désignant les pays qui abritent l’écrasante majorité de la biodiversité de la planète. Dix-sept États, dont l’Indonésie, la Chine, l’Australie, le Brésil ou la Colombie pays hôte de l’évènement en font partie en font partie.

Aina Tahirisoa, Andy Soa, Dina Ratsimba et Tsanta Idealisoa
(stagiaires de la rédaction dans le cadre de la formation Jeunes Reporters Francophones)

Raoto Andriamanambe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à notre newsletter